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2007-01-01 00:00
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Après-Gizmondo : crash de Ferrari réel et lutte antiterroriste, c’est mieux qu’au cinéma !


L’une des 400 Ferrari Enzo commercialisées dans le monde et d’une valeur d’un million de dollar a été détruite dans un accident de la route. A l’intérieur : Stefan Eriksson, l’un des anciens grands patrons de Gizmondo. Le point de départ d’une affaire rocambolesque mettant en scène une prétendue organisation antiterroriste. L’histoire au jour le jour.


La Gizmondo... Une affaire dont on n’a pas fini de parler, même une fois la société en liquidation après des malversations financières ! En particulier de ses dirigeants qui, lorsque leur passé criminel avait été dévoilé sur la place publique, avaient immédiatement démissionné. Stefan Eriksson fait partie de ces derniers. Depuis, plus de nouvelles. Nous venons de retrouver sa trace : à bord de l’une des voitures les plus chères au monde, complètement détruite au cours d’un accident de la route. La Ferrari Enzo, commercialisée à seulement 400 exemplaires dans le monde et d’une valeur d’un million de dollars, a littéralement été pulvérisée et coupée en deux le 21 février, après avoir percuté à près de 200 km/h un pylône électrique, sur une route près de Los Angeles. Le passager du véhicule, Stefan Eriksson, a déclaré à la police qu’un certain Allemand, « Dietrich », en était le conducteur. Il aurait pris la fuite après le crash et aurait disparu dans la nature. Seulement voilà : la police locale a d’importants doutes sur ces déclarations, d’autant plus que le passager avait du sang sur la bouche et que, des deux coussins gonflables de sécurité qui se sont déclenchés, seul celui du conducteur en présentait...



Depuis, l’enquête a progressé et divers nouveaux éléments, tous plus douteux les uns que les autres, sont venus étoffer le dossier. Un véritable petit scénario de cinéma (ou de jeu vidéo !), que nous allons vous conter, jour après jour.

23 février : Aux dires de la police locale, la Ferrari Enzo n’appartiendrait pas à Stefan Eriksson, mais à... la Bank of Scotland. Les enquêteurs ne savent pas comment ce dernier a pu entrer en possession du véhicule et l’importer illégalement aux Etats-Unis (il ne dispose pas de papiers officiels ni d’aucune autorisation et est enregistré en Europe). Au moment de l’accident, la banque tentait alors d’en reprendre possession.
La police a calculé que l’impact s’est produit à une vitesse de 260 km/h (et non 193 km/h comme précédemment annoncé).

24 février : L’enquête se poursuit, chez les Internautes également. L’un d’entre eux a mis sur Internet une vidéo filmée par ses soins quelques mois avant le crash, où l’on découvre Stefan Eriksson au volant... d’une Ferrari Enzo noire dans les rues de Beverly Hills ! Une nouvelle fois, la voiture de luxe est affublée d’une plaque minéralogique européenne. Selon la police, Erikson aurait importé illégalement deux Ferrari Enzo. Rien que cela !

La vidéo est disponible en ligne ici.

25 février : La Ferrari Enzo disposait vraisemblablement d’une plaque anglaise, enregistrée à Manchester en 2004. Ville où se situait l’un des studios de développement Gizmondo... Quant au mystérieux « Dietrich », il pourrait s’agir d’une vraie personne, qui dirigeait les opérations Gizmondo en Allemagne. Une information non confirmée.

27 février : Des informations filtrent sur un chargeur de pistolet trouvé sur les lieux de l’accident. La police pense que l’objet pourrait appartenir à Stefan Eriksson. Cette dernière pense également qu’il était effectivement accompagné par une autre personne et l’a contactée pour un second interrogatoire.

2 mars : L’enquête prend une tournure étrange. La police recherche désormais deux hommes qui se sont présentés comme des officiers de sécurité, pour entrer sur le lieu du crash et parler avec Stefan Eriksson quelques minutes. Ce dernier a refusé le même jour d’accorder un autre entretien à la police, mais a toutefois accepté de fournir un échantillon de son sang (qui servira à identifier le vrai conducteur de la Ferrari). Enfin, la police a confirmé que la théorie de la « course » contre une Mercedes SLR qui fût la cause du désormais célèbre accident est fausse.

3 mars : D’autres détails concernant le chargeur de pistolet retrouvé par la police : un autre homme aurait été aux côtés de Stefan Eriksson juste après l’accident. Eriksson aurait expliqué à la police que cet homme, appelé par les enquêteurs « Trevor », était un passager de la fameuse Mercedes SLR. Le conducteur du bolide aurait déposé l’homme après le crash, puis pris la fuite. Une histoire qui n’a pas de sens, étant donné que selon la police, cette SLR n’a jamais concouru contre la Ferrari. Ce Trevor aurait emprunté le téléphone d’un témoin de la scène quelques instants après le crash, et l’aurait utilisé dans le véhicule de ce dernier. C’est ce même témoin qui a annoncé à la police avoir découvert le chargeur coincé dans un siège du véhicule. Trevor a donné son adresse à la police, qui s’est révélée être un Yacht de la Marina Del Rey d’une valeur de 14 millions de dollars.



Crédit photo : Wreckedexotics

5 mars : Cette fois, Eriksson se déclare à la police comme faisant partie d’un organisme de contre-terrorisme, travaillant pour la Transit Authority, une société de... transport de personnes handicapées à but non lucratif opérant dans la vallée de San Gabriel... Dont le siège social se trouve à l’adresse d’un garage plutôt miteux, d’après les journalistes du Los Angeles Times, qui se sont rendus sur place. Ils y ont découvert, en tout et pour tout, un petit bus de transport. Des explications, décidément, de plus en plus fumeuses et intrigantes.

La police a également déterminé que Stefan Eriksson présentait un taux d’alcool dans le sang légèrement supérieur à la limite légale en Californie, au moment du crash. Il n’a pas encore été déterminé s’il était au volant à ce moment là, ou s’il était simple passager comme il l’affirme.

7 mars : La police a effectué une reconstitution de l’accident, diffusée lors d’un reportage sur la chaîne CBS 2. La vidéo, qui permet de se rendre compte de la force de l’impact, est en ligne.

Heureusement, les fans de la Gizmondo n’ont pas encore perdu tout leur sens de l’humour (du moins pas tous) et nous présentent, en exclusivité, la prochaine production sur la console anglaise.



8 mars : La police se penche sur la Transit Authority et s’étonne du fait qu’une si petite agence puisse avoir un service de sécurité. Elle opère depuis... les locaux d’un garage ! Yosef Maiwandi, l’un des commissaires de l’organisation et propriétaire d’une petite chaîne de service auto, explique qu’il a démarré cette activité après avoir reçu un bus en échange de quelques motos. Il a décidé ainsi d’utiliser ce bus, ainsi que les quatre autres qu’il a achetés par la suite, pour transporter des personnes handicapées dans sa région. Il a immédiatement lancé un service de sécurité car il a depuis longtemps été « intéressé par le travail de la police ». Un service qui lui a également permis d’obtenir des fonds fédéraux pour la sécurité des bus.

Stefan Eriksson avait donc montré aux autorités locales, suite au crash de la Ferrari Enzo, une carte de membre du service de police de la San Gabriel Transit Authority, de la division anti-terroriste. Maiwandi explique que Eriksson lui a été introduit par l’un des membres de l’association, Ashley Posner... qui n’est autre que l’avocat civil de Stefan Eriksson. Ce dernier a proposé à Maiwandi de lui installer gratuitement un système de surveillance de caméras et de reconnaissance faciale dans les bus. C’est ainsi, et en reconnaissance de ces efforts, que Stefan Eriksson est entré dans le service d’ordre, composé de six personnes.

Il demeure toujours le mystère des deux hommes de sécurité – ou du moins qui se sont présentés comme tels – et qui sont intervenus sur le lieu de l’accident, prenant à part Stefan Eriksson pour discuter. Pour le commissaire, ces deux derniers ne font pas partie de l’organisation.

« Nous essayons juste d’aider les gens », regrette Maiwandi, qui pense que le crash de la Ferrari Enzo a durablement entaché la réputation de son association. « J’aurais aimé qu’il conduise à la place une simple Corvette ! » (sic !).

16 mars : La police recherche, cette fois, une vidéo qui aurait été filmée dans le véhicule même, avant et pendant le crash.

28 mars : On pensait que l’affaire de la Ferrari Enzo de Stefan Eriksson était presque finie, et que l’histoire de ce bolide d’une valeur d’un million de dollars, pulvérisé sur une route californienne, après avoir fait le tour du monde, allait enfin se tasser. Pas vraiment ! On connaissait la passion de l’homme d’affaires pour les voitures de luxe (il détiendrait, selon la police, une seconde Enzo noire, alors que ce modèle n’a été fabriqué qu’à 400 exemplaires dans le monde !). Après avoir roulé son petit monde dans la farine avec la Gizmondo, il semblerait qu’Eriksson enchaîne série noire après série noire : un second véhicule de luxe vient de lui être confisqué par la police locale ! Certains diront qu’il ne s’agit là que d’un juste retour des choses...

Selon le Los Angeles Times, c’est sa femme qui a été arrêtée par la police californienne au bord d’une Mercedes-Benz SLR Mc Laren de 2005. Nicole Persson conduisait à l’angle de Beverly Drive et du boulevard Wilshire lorsqu’un officier de police a remarqué les plaques européennes du véhicule, suspectes à son goût.

Quelques vérifications plus tard, il s’est aperçu que, non seulement la conductrice ne disposait pas de permis de conduire, mais qu’en plus le véhicule n’était pas enregistré aux Etats-Unis (tout comme la Ferrari Enzo d’ailleurs, qui avait été importée et conduite sur le territoire illégalement). Bonne pioche ! Encore mieux : connaissant désormais Stefan Eriksson, la police a immédiatement contacté Scotland Yard pour obtenir éventuellement de plus amples informations. Là encore, ils ont eu du flair : la Mercedes SLR aurait été volée en Angleterre.

1er avril : la fameuse vidéo tournée à l’intérieur de la Ferrari Enzo, avant le crash, n’existerait pas selon la police.

9 avril : Le feuilleton Stefan Eriksson / Ferrari Enzo se poursuit. Cette fois, « l’homme d’affaires » s’est fait arrêter par la police à son domicile de Bel-Air. Elle l’accuse de ne pas posséder toutes les voitures de luxes qui figurent dans sa collection, d’une valeur estimée à 3,5 millions de dollars. Plus précisément, les enquêteurs ont déterminé que la Ferrari Enzo rouge détruite, la Mercedes SLR dont nous vous parlions précédemment et une autre Ferrari Enzo, noire cette fois, appartiennent toutes à des institutions financières britanniques.

Les voitures auraient été achetées l’année dernière, en pleine déroute de la Gizmondo, puis envoyées aux Etats-Unis lorsque Stefan Eriksson a déménagé. Mais les paiements de ces bolides n’ont pas été honorés, toujours selon la police pour qui l’enquête ne fait que commencer.

Les trois véhicules (ou du moins ce qu’il en reste, pour la Ferrari Enzo rouge) ont été confisqués. Stefan Eriksson quant à lui est actuellement en prison, sans possibilité de libération sous caution : le service d’immigration s’intéresse désormais à son cas et déterminera sans doute s’il est présent sur le territoire des Etats-Unis illégalement ou pas.

Enfin, les résultats du test ADN, qui devaient déterminer si Stefan Eriksson a menti et s’il était bien au volant de la Ferrari au moment du crash son arrivés, mais la police n’a pas encore voulu les rendre public.

11 avril : la police californienne perquisitionne le domicile de Stefan Eriksson, qui depuis quelques jours croupis en prison. Et là, grosse surprise : on pensait qu’il aurait eu le temps de dissimuler toutes les preuves compromettantes (après tout, le crash de la Ferrari Enzo est survenu il y a plus d’un mois maintenant !). On imagine donc la surprise des enquêteurs qui y découvrent une arme à feu et une substance qui pourrait être de la cocaïne selon la police. Les analyses sont en cours.

27 avril : L’enquête policière sur le fameux crash de la Ferrari Enzo se poursuit. Stefan Eriksson derrière les barreaux, la police californienne s’intéresse désormais au cas de Carl Freer. Comment le lien a-t-il été fait entre les deux personnages ? On en revient à la Transit Authority, la toute petite société de transport de personnes handicapées pour laquelle Stefan Eriksson avait été nommé à la section « anti-terroriste » (sic !). Eh bien, oui, Carl Freer en fait également partie !

Pourquoi deux hommes millionnaires se sont-ils engagés dans cette obscure affaire ? Sans doute pas dans un but humanitaire d’après la police, qui pense plutôt à une astuce pour se procurer des armes sans avoir à remplir les formalités classiques. C’est exactement ce que reproche la police locale à Carl Freer pour, au moins, un cas où il se serait présenté comme officier de police. Une manœuvre complètement illégale, d’autant plus que les étrangers n’ont pas le droit de se procurer des armes à feu en Californie.

Lors des perquisitions, les enquêteurs ont trouvé par moins de 12 (!) fusils et 4 pistolets, notamment sur le luxueux yacht de Carl Freer, un bateau de 30 mètres de long, qui mouille à la Marina Del Rey. La police tente de déterminer l’origine de ce petit arsenal.

Carl Freer avait déjà défrayé la chronique chez Gizmondo Europe en 2005, en enchaînant déclarations mensongères sur déclarations mensongères, en encaissant des salaires mirobolants tandis que la Gizmondo n’en finissait plus de sombrer. Pour plus d’informations sur cette période trouble de l’histoire du jeu vidéo, consultez notre dossier exclusif !



La suite au prochain épisode !


Olivier B.


Sources : Gamesindustry.biz, Los Angeles Times, Wreckedexotics, AFP.




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