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2009-12-31 00:00
news/

Open Pandora : la future « Rolls Royce » du high tech de poche ?


Vous n'en avez peut être jamais entendu parler, mais l'Open Pandora s'annonce comme le futur nec plus ultra] de la high tech ! Difficile pourtant, à première vue, de définir le concept de cette étrange machine, qui tient tout à la fois de la console de jeu, du netbook et du téléphone portable.
Rémi Legris


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Plus petit qu'un netbook, et pourtant bien plus polyvalent[/center]

On ouvre la boite de Pandore

De la console de jeu d'abord : ses boutons et ses stickets en attestent. Ils sont au service d'une définition d'affichage impressionnante pour une si petite machine aux performances à ce jour inégalées en matière de 3D mobile, même par la PSP de Sony. La Pandora dispose de tous les atouts nécéssaires pour satisfaire des joueurs toujours plus exigeants dans la qualité de leur experience ludique.

Du netbook ensuite, pour son clavier intégré et sa compatibilité avec un large panel d'applications. De fait, la plupart des logiciels utilisés sur nos bons vieux ordinateurs (Mozilla Firefox, Thunderbird, OpenOffice et tous les autres) fonctionneront parfaitement sur la Pandora. Ce miracle est réalisé par son système d'exploitation, basé sur Linux, à la manière des fameux EEE d’Asus. Évidemment, l'Open Pandora intègre le support des toutes dernières normes Wifi et Bluetooth, et pourra même se voir coupler à une clé 3G pour procurer une experience mobilité totale.

Du téléphone portable, enfin, pour sa taille, comparable à celle d'un iPhone, et son écran bien évidemment tactile. Même l'autonomie supporte sans rougir la comparaison avec un téléphone mobile, dépassant la dizaine d'heure en utilisation intensive !

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L'OpenPandora est équipée de deux lecteurs SD[/center]

Une ouverture vers la liberté

Mais l'aspect le plus singulier de cette machine déjà hors norme, c'est probablement la façon dont elle a été conçue. En effet, contrairement à la plupart des machines dont elle s'inspire, l'Open Pandora n'est ni l'oeuvre d'une multinationale tentaculaire, ni celle d'une start-up aux dents longue. Pour mieux comprendre d'où vient la Pandora, il faudrait revenir quelques années en arrière.

Au début des années 2000, alors que la Game Boy Advance de Nintendo règne sans partage sur les consoles de jeux, une société coréenne du nom de Game Park tente d'entrer sur le marché avec sa propre console, la GP32. Incapable d'affronter le géant japonais de front, Game Park tente de s'imposer sur un segment bien particulier, celui de l'informatique « ouverte », c'est à dire libre de tout copyright, par l'utilisation de licence permettant la création et la modification libre de tous logiciels conçus pour la console.

Au fur et à mesure des années, une communauté de passionnés s'est donc constituée autour de la GP32, et des consoles successives sur ce même créneau (GP2X, Wiz, etc.). Malgré tout, les rapports entre cette communauté et la société furent toujours difficile : imbroglios juridiques, choix technologiques contestés, qualité de fabrication parfois douteuse, communication problématique entre une communauté quasiment exclusivement occidentale et une société coréenne où personne ne parlait l'anglais...

Las d'être tributaire d'une société se repliant de plus en plus vers son marché domestique, cette communauté a un jour pris la décision folle de fabriquer elle-même la prochaine machine. Celui-ci était ingénieur en électronique, celui-là en développement, cet autre savait gérer une entreprise, ils ont mis toutes leurs connaissances en commun et vogue la galère ! Le nom de ce projet audacieux : Open Pandora.

Mais alors concrètement, que pourra t'on faire avec cette Pandora ?

Si vous êtes abonnés au haut débit, vous bénéficiez probablement de la couverture mobilité sans fil de votre fournisseur d'accès, comme par exemple les services FreeWifi ou NeufWifi. A tout moment, pour peu que vous soyez dans un environnement urbain raisonnablement dense, vous pourrez donc sortir de votre poche le petit gadget pour vérifier vos e-mails, consulter un plan ou vérifier les cours de la bourse sans vous encombrer d'un imposant ordinateur portable. La Pandora se suffit à elle-même, inutile de vous abonner à une offre 3G souvent hors de prix pour un débit assez faible. Mieux ! En branchant un simple kit main libre et en utilisant le service de téléphonie de votre fournisseur internet, vous pourrez appeler gratuitement partout dans le monde comme si vous étiez chez vous devant votre box, depuis n'importe où !

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De la taille d'une console de poche, l'OpenPandora peut être utilisée partout[/center]

Vous aimez faire une petite partie de temps en temps ? Vous êtes peut être un peu nostalgique de ces jeux de votre enfance ? Les performances de l'Open Pandora lui permettent d’émuler des dizaines de consoles et d'ordinateurs anciens et moins anciens. A vous la redécouverte l'Amiga ou la toute premiere PlayStation ! Ce sont des dizaines, peut être même des centaines, des milliers de jeux parmi lesquels vous pourrez choisir.

Un long trajet en train ? Pas de soucis, avec son lecteur multimédia, regardez vos films favoris et les séries du moment, ou bien écoutez votre musique. Ou pourquoi ne pas tout simplement lire une bande dessinée, maintenant que toute votre collection tient dans votre poche ? Ce n'est pas avec ses deux ports SD, permettant d'utiliser des stockages haute capacité (à la norme SDHC) maintenant très bon marché, que vous risquez de tomber à court d'espace.

Il faut parfois être un peu sérieux. Grâce à la suite Open Office, pleinement compatible avec son équivalent payant Microsoft Office, vous pourrez importer et modifier jusqu'au dernier moment un diaporama PowerPoint, et connecter directement la Pandora à un moniteur ou un vidéo-projecteur pour organiser vos présentations en toute mobilité. Sans avoir besoin d'un ordinateur !

Ces exemples ne représentent toutefois qu'un minuscule aperçu de la polyvalence de la Pandora, qui ne se limite pas qu'à ces applications déjà intégrées. Son système d'exploitation étant tout ce qu'il y a de plus standard, il est déjà compatible avec une très large gamme de logiciels et de périphériques. Branchez-y une webcam sur l'un de ses ports USB, et il y a fort à parier qu'elle sera pleinement fonctionnelle.

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La finition très « glossy »[/center]

Une distribution des applications inspiré de l'App Store pour l'iPhone

Et si vous avez une idée d'utilisation à laquelle les fabricants n'ont pas songé, pas de problème ! Avec sa bibliothèque de logiciels dédiés très simple à installer, conçu sur le modèle de iTune ou l'App Store de l'iPhone (mais, évidemment, totalement gratuit !), il suffit qu'un autre utilisateur, n'importe où dans le monde, ait eu la même idée que vous et développé le logiciel approprié pour que ce soit disponible.

Un exemple ? Un utilisateur américain est en train de développer un logiciel, PandaPhone, permettant de transformer la Pandora en une véritable téléphone portable. Et ce par simple adjonction d'un module USB 3G fonctionnant avec votre carte SIM actuelle. Non contente de remplacer votre ordinateur et votre console de jeu, la Pandora en veut aussi à votre téléphone ! On peut aussi imaginer qu'un utilisateur, par exemple un journaliste, ou un lecteur, de Planète Robot, conçoive un logiciel permettant de contrôler un robot de télé-présence... ou un Nao. Tous les outils et toute la documentation nécessaire pour créer ses propre programmes sont bien évidemment fournis.

Une distribution au compte-gouttes

Mais attention ! Même si la toute jeune société qui a conçu la Pandora ne prévoit aucune campagne de publicité autour de son bébé, il n'y en aura pas pour tout le monde ! Seule une première fournée de 4 000 unités est prévue pour ce Noël 2009, et une grande partie a déjà été réservée.

Avec sa conception polyvalente, ses spécifications techniques impressionnantes, et son approche open source, l'Open Pandora est un véritable coup de cœur de la rédaction. Sortie attendue début décembre 2009 au prix public de 330 dollars (environ 300 € ttc).

Site Web : http://www.openpandora.org/

Note : les premiers clients ont reçu lors Pandora en juin 2010.




Fiche technique

Dimensions : 140 x 83 x 27 mm, écran tactile 4,3 pouces
Poids : 335 g
Processeur central : ARM Cortex A8
Processeur vidéo : PowerVR SGX 530
Mémoire vive : 256 Mo
Mémoire système : 512 Mo
Norme Wifi : 802.11 B/G
Norme Bluetooth : 2
Affichage : 800 x 480 pixels en 16.7 millions de couleurs.
Contrôles : Joystick x 2, Croix directionelle x 1
Lecteurs externe : Port SD compatible SDHC x 2
Sortie vidéo : S-Vidéo, Composite
Sortie audio : Jack standard
Microphone integré : Oui
Webcam integrée : Non
USB integré : USB standard x 1, Mini USB x 1
Système d'exploitation : Linux 2.6


Article publié avec l'aimable autorisation de Planète Robots.




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