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2009-11-25 22:33
investigation/iPhone

[Enquête] Règles d'approbation des applications iPhone par Apple : la lutte s'organise


[Pockett.net] - Chaque jour, une masse de nouvelles applications iPhone/iPod Touch arrive sur l'App Store. Chacune a du être préalablement approuvée par les équipes d'Apple. Mais de nombreux logiciels soumis ne passe pas cette étape de validation, ce qui suscite parfois l'incompréhension chez leurs auteurs respectifs.

Après un iBoob jugé trop déluré, c'est au tour du malsain Baby Shaker de faire parler de lui en avril dernier. Rien de très surprenant dans ces rejets, nous direz-vous. Le mois suivant, c'est le groupe Nine Inch Nails qui voit son application refusée au motif que l'application permet d'entendre The Download Spiral, une de ses chansons, dont le contenu peut être jugé « choquant ». Pourtant, dans le même temps, on peut acheter cette chanson sur... iTunes. Enfin, cet été, l'affaire Google Voice a fait grand bruit sur la toile et dans les médias spécialisés.

Des informations devenues publiques suite à un conflit avec Google
Apple a renvoyé « dans les vingt-deux » l'application de Google permettant de faire de la VoIP, en passant par le WiFi ou par le réseau 3G. Sauf qu'on ne se débarrasse pas du géant de Moutain Dew comme d'un petit développeur amateur du dimanche. On soupçonne d'ailleurs le célèbre moteur de recherche d'être à l'origine de l'arrivée de la FCC (Federal Communication Comission) dans le dossier. Cet organisme d'Etat a en effet demandé des explications à Apple, Google et AT&T (opérateur téléphonique soupçonné d'être aussi impliqué).

Et la réponse d'Apple à la FCC au mois d'août dernier nous intéresse particulièrement puisqu'elle a été l'occasion d'expliquer - un peu - le déroulement du processus d'approbation. Une première ! Car, jusqu'à présent, Cupertino ne rendait de comptes à personne. On apprend ainsi que le géant à la pomme reçoit toutes les semaines environ 8 500 applications à évaluer. En plus d'un an, ce sont ainsi près de 200 000 applications qui ont été évaluées. Ces chiffres comprennent les nouvelles applications, mais également des mises-à-jour de celles qui ont déjà été acceptées. Pour ce qui est de la proportion d'applications rejetées - chiffre demandée par la FCC - le courrier d'Apple nous embrouille avec un tour de passe-passe, pour éviter de passer pour le méchant censeur : sans répondre précisément à la question, la société de Steve Jobs nous dit que 95 % des applications sont approuvés dans un délai de 14 jours (en pratique, des développeurs nous ont parlé de trois à quatre semaines) et que 20 % des applications ne sont pas acceptées telles que soumises initialement.

La méthode
L'évaluation de toutes ces applications se fait par une équipe de 40 employés à temps plein. Chacune est testée par deux évaluateurs différents. Ils traquent ainsi les bogues, une instabilité sur l'iPhone, l'utilisation de protocoles non autorisés ou encore les virus, chevaux de Troie et autres backdoors qui pourraient endommager le firmware ou un autre fichier. Pour ce qui est du contenu, ils vérifient que les dispositions légales sont respectées, qu'il n'y a pas de pornographie, de contenus diffamatoires ou encore de scènes de violence dans un jeu qui se verrait alors réservé au plus de 17 ans. Vous l'aurez compris, les consignes manquent de précision. Il en résulte que les développeurs ont, à raison, souvent peur de voir le fruit de leur labeur retoqué. Souvent, de petites modifications permettent de passer l'approbation, chaque refus étant expliqué. Mais, parfois, cela concerne une fonctionnalité de base de l'application quasiment impossible à modifier. Et, dans certains cas que nous verrons plus loin, le refus peut être catégorique, sans appel. Face à ce système, le sentiment d'injustice a grandi parmi les développeurs. Ils ont commencé à partager leurs expériences du service d'approbation afin d'essayer de mieux le comprendre.

D'abord, Brian Storm, qui a développé plus d'une trentaine d'applications iPhone, a listé quelques consignes. Puis d'autres développeurs ont encore rallongé la liste avec leurs propres expériences. Le site http://appreview.tumblr.com est consacré uniquement à recueillir et recenser les différentes causes de refus des applications.

Les 10 000 commandements d'Apple
Pour commencer, Apple a mis à disposition quelques recommandations sur l'interface utilisateur qu'il faut impérativement respecter. Y sont rappel és de grands principes de la technologie maison : une application lancée à la fois, l'affichage d'un seul écran à la fois, respecter la résolution de l'écran, économiser la mémoire, favoriser la manipulation directe, etc. Malheureusement, tous les motifs de refus d'applications par Apple n'y apparaissent pas, ce serait trop simple. Voici d'autres exemples de règles à respecter :

- Ne pas concurrencer la firme de Steve Jobs. Vous pensez pouvoir faire mieux que les logiciels maisons installés de base avec son système d'exploitation ? Possible, mais aucune chance qu'Apple accepte votre logiciel de gestion des appels téléphoniques ou votre logiciel transformant l'appareil numérique en caméra numérique. La logique est là purement commerciale : comment voulez-vous vendre des iPhone 3G S aux possesseurs d'iPhone 3G s'ils ont aussi la possibilité d'avoir le contrôle vocal, la caméra vidéo, la boussole numérique ou encore le système de radio FM « Nike + » (le tuner radio FM sponsorisé par la marque de sport) ? Ou quand le contrôle qualité se transforme en filtre anti-concurrence... Même Microsoft, roi de l'abus de position dominante, n'y avait pas pensé !

- Respecter le précieux « un iPhone/iPod Touch, ça ne plante pas, ça ne se casse pas ». Interdiction formelle de faire apparaître un tel message d'erreur ou de simuler une panne ou un bris de glace sur l'écran par exemple.

- Ne pas utiliser le nom des marques déposées par Apple ou l'image d'iPhone ou du logo de la firme américaine.

- Ne pas utiliser trop de bande passante : là aussi, impossible de savoir quelle valeur ne pas dépasser. Brian Storm propose de rester en dessous des 4,5 Mo pour cinq minutes.

- Ne pas collecter de données personnelles. Faire apparaître un message indiquant que l'application collecte des données personnelles en laissant la possibilité d'inactiver cette option est synonyme de rejet de l'application. De nombreuses applications déjà validées le font pourtant, en catimini.

- Ne pas mettre de contenu diffamatoire ou de contenu jugé « choquant ». Et pas non plus de blagues à propos de telle ou telle personnalité, politique ou non.

- Faire attention au descriptif ! L'application doit fonctionner comme précisé dans ce descriptif. Celui-ci ne doit contenir aucun prix (puisque celui-ci change d'un pays à l'autre en fonction des monnaies), ni le nom d'autres applications. Il doit précisément décrire le contenu d'une mise-à-jour.

Contrairement à certaines lois, gravées dans le marbre, les critères de refus des applications par Apple, sont bien plus nombreux que ceux qui ont pu être rassemblés ici et, ce qui complique bien les choses, mouvants ! Il apparaît que certaines applications se voient rejetées alors que des applications analogues ont déjà été acceptées.

Si finalement votre application est définitivement recalée, rassurez-vous, il reste encore deux solutions : proposer l'application sur le Cydia Store, ou la porter sur Android puisque Google accepte tout par défaut et retire les applications selon les réactions des utilisateurs. En pratique, ce taux n'est que de 1 % !

Contactée par nos soins, Apple n'a pas souhaité répondre à nos questions.


Fabrice A.

Discussion sur le forum Yaronet





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