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review/PSP
Dead or Alive Paradise
Résumons l'histoire de Dead or Alive Paradise rapidement : vous êtes une femme - très superficielle - sur une île et votre objectif est de passer des vacances de rêve en compagnie d'autres femmes tout aussi peu distinguées.
Pour ce faire, vous pouvez jouer au beach-volley et au saute-piscine (on vous explique plus loin !) pendant la journée, ainsi qu'au casino la nuit. Cela vous rapporte de l'argent avec lequel vous devrez offrir des cadeaux à ces demoiselles afin de devenir copines-copines. Voilà qui a tout de même moins de punch que le Dead or Alive original où il faut sauver le monde !
Dead or Alive Paradise est typiquement le genre de jeu qui a les fesses coincées entre deux chaises. Nous allons donc l'appréhender sous deux angles. Commençons par le point de vue du joueur. Si vous cherchez un titre avec lequel vous voulez passer du bon temps, vous êtes mal tombés. En effet, Dead or Alive Paradise ne propose que cinq activités plus ou moins ludiques. Le beach-volley est assurément la partie la moins dénuée d'intérêt, bien qu'elle souffre de quelques problèmes de caméra et de gameplay. Il est parfois difficile de déterminer où le ballon va retomber. En se forçant un peu, il est même possible de trouver ça assez technique et amusant.
Saute bouéeVient ensuite le saute-piscine, qui consiste à... traverser une piscine en sautant d'une bouée à l'autre. Chacune des bouées est estampillée d'un symbole correspondant à l'un des quatre boutons d'action de la PSP.
Timing et précision sont donc de rigueur si vous comptez gagner. Pas de pitié : la moindre erreur signifie une défaite totale, d'autant que l'« ordinateur », lui, ne commet jamais d’impair. Beaucoup moins intéressant que le beach-volley, le saute-piscine rapporte aussi beaucoup moins d'argent. Il y a fort à parier que vous ne passerez que très peu de temps dessus.
Et c'est tout pour les activités de la journée. Sur une île paradisiaque, les développeurs n'ont trouvé que ça pour égayer vos journées. Pas de randonnée, pas de promenade en vélo, pas de jet-ski, pas de parapente, pas de parachute ascensionnel, de balade en
rollers ou même tout simplement de Frisbee. Alors forcément, on reste un peu sur sa faim.
Le soir, vous pouvez dépenser au casino l'argent gagné pendant la journée. Vous pourrez jouer au blackjack, au bandit manchot et au poker. Un peu chiche pour un établissement de jeux d'argent. Nous passerons rapidement sur le blackjack, qui n'a rien de plus qu'un autre jeu de blackjack mis à part une croupière qui passe plus de temps à parler qu'à distribuer les cartes. Le bandit manchot ne présente aucun intérêt : vous appuyez sur un bouton pour introduire votre argent virtuel dans la machine, vous appuyez sur le même bouton pour la lancer, vous n'avez plus qu'à attendre et constater que vous avez perdu. Le poker aurait pu être intéressant si seulement les adversaires n'étaient pas aussi bêtes. Quoi que... Ce n'est pas vraiment étonnant : chacune de ces demoiselles a un regard « pétillant d'intelligence ». Nous y reviendrons.
Séance shoppingAvec votre magot, vous pourrez également aller dans les boutiques de l'île pour vous acheter des maillots de bain qu'aucune femme avec ne fut-ce qu'un soupçon d'estime de soi ne mettrait, des cadeaux pour vos copines et divers accessoires. Bien entendu, moins il y a de tissu, et plus le maillot est cher. Choisissez bien les présents que vous voulez offrir à vos copines, mais aussi la couleur du paquet cadeau. Ces femmes ont même tendance à refuser les cadeaux si la boîte n'est pas de la bonne couleur ! De vraies têtes à claques.
Passons maintenant au second angle sous lequel découvrir ce jeu. Si vous avez pour seul but de reluquer la plastique des demoiselles, sachez que, là aussi, vous aurez de quoi être déçus. On aurait pu penser que Tecmo compenserait l'intérêt quasi-inexistant de son titre avec une bonne dose d'érotisme. Force est de constater qu'ils ne savent pas faire la différence entre érotisme et pornographie bas de gamme.
Si la modélisation des donzelles est correcte, leur animation ne l'est pas du tout. Leurs seins se mettent parfois à bouger seuls sans raison apparente. Cela pourrait être effrayant si ce n'était pas aussi pathétique. Un problème récurrent dans les jeux Tecmo, qui n'en a cure. « L'hommage à la beauté des femmes » les rend plus monstrueuses qu'autre chose, en réalité. Mais s'il n'y avait que ça...
Positions lascivesLeurs poses et leurs animations sont dégradantes pour la gente féminine - et pour la crédibilité des personnages aussi, qui à la base sont censées être des expertes en arts martiaux et vivre une vie sérieuse. Les scènes où ces « héroïnes » se prélassent sur la plage ou au bord de la piscine semblent toutes droit sorties d'un film porno à petit budget, à la différence près qu'aucun homme n'arrive pour passer à l'acte. Ne serait-ce que dans l'introduction (sans jeu de mot), on peut voir Lei-Fang et Hitomi lécher ensemble une glace de façon encore plus suggestive qu'une actrice porno pratique une fellation. A ce compte-là, autant regarder directement un film classé X...
En somme:
- si vous voulez jouer, achetez n'importe quel autre jeu.
- si vous voulez reluquer de la chair fraîche, allez louer un film porno.
- si vous voulez un jeu valable avec de l'érotisme qui se laisse regarder, achetez
Soul Calibur Broken Destiny !
Vous l'aurez compris,
Dead or Alive Paradise est une insulte aux joueurs, aux mateurs et aux femmes. Evitez de l'acheter quel que soit son prix et résistez à la tentation de l'offrir à votre pire ennemi car, dans un cas comme dans l'autre, vous rendrez service à Tecmo qui continuera à croire qu'il existe un public pour ce genre de jeux, aussi mauvais soit-il. Et ne l'achetez pas non plus par curiosité, « pour voir », car finalement, vous ne verrez rien de plus que les images et vidéos que Tecmo vous offre déjà gratuitement sur le Web.
Nhut Dead or Alive Paradise sur PSP de type Inclassable édité par Tecmo Koei. Pour un joueur. Prix : 30 €. Note : 1 sur 5
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